Dans le cadre de sa résidence à l’Espace d’art contemporain Le Mikado, Lucas Grandin souhaite donner naissance à des créations pensées par et pour les habitants. Elles prendront la forme de plusieurs structures en bois, à la fois sensorielles, sociales et de rencontre, et seront présentées cet été dans le cadre du festival Annecy paysages.
Les œuvres seront co-construites avec les habitants, et réalisées à partir de matériaux recyclés et de bois locaux. L’enjeu : créer de nouveaux espaces publics et communs de rencontre, qui seront la propriété de tous.
Lucas Grandin, né dans les Pays de la Loire, étudie les Beaux-Arts au Mans. Sa démarche se nourrit de la récupération et du recyclage. Ses projets s’inscrivent dans une démarche ludique et sociale de rencontre d’idées. Questionnant l’espace public par des processus participatifs, il réalise des installations monumentales, jardins sonores, cabanes, igloos avec les publics des territoires d’interventions.
Pendant une première phase, du 28 février au 05 mars, Lucas Grandin rencontre les publics du Mikado, en participant aux temps d’animation (Hors les murs, marché de Novel, visites commentées de l’Espace d’art contemporain Le Mikado…) et à l’occasion d’un temps fort, le vendredi 4 mars, à 18h, au Mikado (Site Novel).
Du 12 au 21 avril aura lieu la phase de conception des plans des œuvres, avec les habitants.
Les structures seront fabriquées, avec la participation des habitants, du 20 juin au 1er juillet, puis inaugurées à l’occasion du lancement d’Annecy Paysages.
Cette résidence d’artiste s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le Mikado MJC Centre Social, le Conseil Départemental de Haute Savoie, la ville d’Annecy, et Bonlieu scène nationale dans le cadre d’Annecy paysages 2022.
Née en 1970 à La Rochelle, elle a étudié à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts d’Angoulême et à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Vit et travaille dans le Cher.
Depuis 2014, elle travaille en collaboration avec des équipes de scientifiques en écologie végétale pour mener à bien des projets art et sciences sur nos échanges invisibles avec le monde vivant qui nous entoure.
Karine Bonneval développe une démarche où s’élaborent des liens, une connectique, une manière de travailler dans le temps. Un parallèle s’établit avec le fonctionnement du vivant et les systèmes techniques. Elle unit dans sa démarche des pratiques vernaculaires à des recherches scientifiques. Ses œuvres présentent à la fois un lien avec des
savoirs faire transmis et des expérimentations. Son travail sur les plantes l’amène à construire des projets rhyzomatiques qui impliquent des personnes de différents univers, botanistes-es, jardinièr·es, cuisinier·es et habitant·es des lieux où elle est invitée à concevoir ses projets.Pauline Lisowski, in revue Hors d’œuvre 44, 2019
La terre n’est pas seulement la surface sur laquelle nous nous tenons debout, c’est aussi un univers en soi où différents organismes vivent, où des échanges chimiques se produisent, un lieu chargé de symboles et d’une importance vitale. Les plantes sont en interaction constante avec ce milieu, et leur forme immobile à nos yeux n’est pas fidèle à l’intense et extraordinairement complexe activité qui se déroule là, sous nos pieds.
Karine Bonneval aimerait que nous nous posions ensemble la question : pourquoi se planter en Français est synonyme d’échec ?
Pour sa résidence d’artiste à l’Arteppes, « Pays – ( s) ages » ! , elle propose de développer des pièces à pratiquer, à écouter, issues d’ateliers réalisés avec les différents publics des structures partenaires des projets.
Des installations qui parlent de notre rapport à la terre, cet élément trop souvent maltraité ou méconnu du paysage. Les installations finales seront des structures à pratiquer, à écouter : des sculptures pour mettre ses mains dans la terre, des formes organiques sortant du sol pour écouter le son que font les invertébrés sous le sol.
Des formes pour peut-être aussi écouter les arbres, le paysage qui nous entoure. A partir d’une technique qu’elle a développé à base de papier mâché chargé de terre, nous viendrons habiller des structures de grillage, que nous vernirons pour en garantir la tenue en extérieur. A l’intérieur, une petite enceinte diffuse des sons enregistrés au préalable.
Dans le temps de résidence, nous irons, en petits groupes écouter nos mains sur les écorces des arbres, nos pas sur l’herbe et aussi le son que fait un ver de terre, un collembole… dans les différents espaces publics que propose le territoire. Ces enregistrements seront réalisés grâce au matériel de bioacoustique qu’elle a utilisé pour ses pièces Ecouter la terre et Dendromité Berlin.
Ces balades sonores sont un temps pour se réapproprier le paysage qui nous entoure, l’arbre à côté de notre maison, le parc en bas de chez soi, le carré d’herbe du coin de la rue. Une sélection de ces sons seront diffusés dans ses « champignons », sculptures à venir écouter.
Les habitants volontaires pourront également venir alimenter les sculptures en devenir avec des extraits de « leur » terre (pour les personnes ayant un jardin, ou échantillons issus des environs d’Annecy) afin que ces formes en devenir soient façonnées par des terres de la région. La terre permettra de faire des morceaux de pièces ou de petites pièces. Inspiré d’un premier travail tout récent réalisé en novembre 2019 à l’université de Cornell, il s’agit dans un premier temps de regarder la terre pour en capter les nuances de couleur, observer ses habitants sa texture.
Puis, en temps d’atelier, seront construites deux types de structures : celles en forme de champignons, dérivées du projet «écouter la terre», et celles, en cours de conception formelle autour de «se planter», inspirées de la pièce du même nom.
Ce sont de nouvelles pièces qu’il me semble intéressant de développer pour Annecy Paysage, avec l’occasion de tester et d’améliorer leurs formes en travaillant avec différents publics. Ecouter la terre, s’y plonger, pour ensemble entrer dans le mouvement des plantes.
Dans le cadre de sa résidence 2019, intitulée « Pays’âges », le Mikado MJC Centre Social accueille l’artiste Christophe Guinet, alias Monsieur Plant, et son projet « Tree Hug ». La résidence se déroulera sur les quartiers environnant le Mikado entre fin avril et le 5 juillet 2019.
« Tree Hug » est une œuvre « humano-végétale » composée de moulages de bras fabriqués en complicité avec les habitants au cours de la résidence. Ces moulages sont végétalisés et appliqués autour de troncs d’arbres composent ainsi une nouveau type d’arborétum. Monsieur Plant personnifie les arbres avec art, poésie, réimplantant ainsi « l’homme dans l’arbre ». « Tree Hug » est un hommage aux bienfaits que nous apportent les arbres, représentant les symboliques de la vie et de l’amour. Elle représente l’évolution surréaliste de l’être humain en arbre, absorbé par la nature qui a repris les droits. La nature et l’homme fusionnent et ne font plus qu’un.
L’artiste : Christophe Guinet, alias Monsieur Plant, est né à Paris et grandit entre la ville et la campagne. Passionné depuis son adolescence à la fois par le monde des végétaux et celui des cultures urbaines, il collecte fleurs, des écorces, mousse, graines et herbe… A partir de ces matériaux, il réalise des œuvres fragiles et éphémères par des réalisations végétales uniques.
Une œuvre participative : Toute personne intéressée et souhaitant participer à la mise en œuvre de l’installation, c’est-à-dire au moulage de ses bras ou jambes peut s’inscrire ou s’informer auprès de Sarah Maurette, responsable de l’Arteppes – Espace d’art contemporain du Mikado au (04 50 57 56 55 – accueil@lemikado.org).
Les œuvres créées pendant la résidence seront visibles du 5 juillet au 15 septembre 2019 sur la Colline des Teppes et dans les Jardins de l’Europe, à l’occasion du festival Annecy Paysage an collaboration avec Bonlieu Scène nationale Annecy.
L’inauguration de « Tree Hug » sur la Colline de Teppes aura lieu vendredi 5 juillet 2019 à 18h30 à l’occasion de la Fête de la Colline.
Cette résidence d’artiste s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le Mikado MJC Centre Social, le Conseil Départemental de Haute Savoie, la Ville d’Annecy, et Bonlieu scène nationale dans le cadre d’Annecy paysages 2019.